Ma liste de critères ergonomiques pour la conception d’interface contient 11 critères. C’est une liste personnelle, établie au départ sur la base des normes & standards existants (ISO 9241, AFNOR Z67 133, Bastien & Scapin, Heuristiques US …), que je m’efforce de partager au quotidien avec les équipes de développement tout en sensibilisant le métier sur la question.
- Critère n°1 : Incitation
- Critère n°2 : Lisibilité
- Critère n°3 :Groupement-Distinction entre items
- Critère n°4 : Feedback Direct
- Critère n°5: Contrôle Utilisateur
- Critère n°6 : Concision
- Critère n°7 : Gestion des erreurs
- Critère n°8: Adaptabilité
- Critère n°9: Cohérence
- Critère n°10: Signifiance
- Critère n°11: Compatibilité
Contrôle Utilisateur : en quoi ça consiste ?
C’est l’art de toujours laisser à l’utilisateur le contrôle sur les actions du système et sur l’interface.
Ce critère concerne la capacité du système à laisser l’initiative à l’utilisateur via l’interface . Aussi l’utilisateur doit-il pouvoir contrôler le déroulement (interruption, reprise) des traitements informatiques en cours ou sortir d’un état dans lequel il est pourquoi pas arrivé par erreur.
L’absence de contrôle est une source d’insatisfaction majeur côté utilisateur.
Quelques exemples de recommandations
- Permettre à l’utilisateur d’interrompre à tout moment une tâche en cours
- Autoriser et faciliter les retours en arrière
- Proposer des points de sortie évidents
- Prévoir une option permettant de revenir aux paramètres par défaut
- Laisser l’internaute contrôler la fréquence des mises à jour
- Permettre à l’utilisateur de se désabonner facilement
Mauvaise pratique
Les mauvaises pratiques sont essentiellement liées à l’absence de contrôle au travers par exemple d’un manque de proposition d’actions sur l’interface, de retour arrière ou de possibilités d’annulation.
Quelques bons exemples … so GOOD !
Bonne pratique :
Bonne pratique :
Bonne pratique :
Bonne pratique :
Bonne pratique :
Bonne pratique :
Mettre l’exemple Facebook après Gmail n’est peut-être pas très pertinent : à mon sens, Gmail est un très bel exemple de votre propose, un feedback direct qui propose un vrai contrôle utilisateur, alors que la partie de Facebook qui permet de paramétrer ces infos n’est pas aussi aisément visible.
Mais ce n’est qu’un détail qui n’enlève rien à l’intérêt de l’article 😉
Merci par ailleurs de partager ainsi vos connaissances et expériences.
Facebook est pour moi un mauvais exemple, et ce à deux titres :
1. lorsque l’utilisateur se trouve sur la page « Partage sur Facebook », il voit une liste de neuf items ainsi que le niveau de confidentialité de chaque item. En cliquant sur « Personnaliser » il s’attend à pouvoir modifier directement le niveau de confidentialité des différents items…
2. La page sur laquelle il est ensuite redirigé ne lui propose AUCUN moyen d’enregistrer ses modifications (l’enregistrement est automatique)
A noter cette partie de Facebook est citée sur dark pattern (http://darkpatterns.org/privacy-zuckering/) et Unpressablebuttons (http://www.unpressablebuttons.com/2010/05/facebook-privacy-unusable-maze.html) qui en font même une contre référence en matière d’ergonomie(en prenant en compte les autres critères ergonomiques)