LEAN 5 S … Dorénavant … C’est promis !

Le principe de base est qu’un environnement propre et bien rangé contribue à la réalisation d’un travail efficace et de qualité.

Bon, à 35 ans c’est parfois difficile de changer ses habitudes, mais avec un peu d’autodiscipline et de rigueur, croyez-moi on y arrive… et puis, tout ce qui peut éviter de me faire perdre du temps est le bienvenu…

La pratique des 5 S (Seiri, Seiton, Seiso, Seiketsu, Shitsuke) est une méthode d’organisation japonaise précisément du Toyota Production System (TPS), initié par Taiichi Ohno (DG de Toyota); TPS dont Mary et Tom Poppendieck, se sont inspirés dans le cadre du développement logiciel avec leur « Lean Software Development« , que j’ai déjà évoqué dans d’autres billets.

LES 5S:

Seiri (Débarrasser)
Débarrasser son espace de travail de l’inutile, garder l’essentiel : une première étape incontournable. C’est la fin des bureaux encombrés, des armoires pleines, des disques durs engorgés. Pour cela, il suffit de se fier à la fréquence d’utilisation !

Seiton (Mettre en ordre)
Organiser son espace de travail de façon efficace. Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place ! Quand on cherche quelque chose, on le trouve vite ! C’est vital pour ses propres dossiers, ça l’est aussi sur un projet ou pour la GESTION des connaissances de l’entreprise.

Seiso (Nettoyer)
Un travail propre se réalise avec des outils propres. Il s’agit donc de nettoyer son poste de travail le plus régulièrement possible.

Seiketsu (Standardiser)
Maintenir l’ordre et la propreté; cela passe par des règles (de rangement, d’indexation notamment) claires, évidentes … et connues de tous si on se place une nouvelle fois au niveau d’un projet ou de l’entreprise.

Shitsuke (Encourager les efforts)
Maintenir ces principes jours après jours, années après années… et même essayer de les améliorer. C’est souvent le plus difficile, et la dessus que j’ai toujours « dérapé » … jusqu’à maintenant !!

Tout cela paraît facile, et ça l’est, alors allons-y. Et pour se motiver davantage, rappelons que ces 5S sont les fondamentaux, le point de départ, vers les autres principes du Toyota Production System et du Lean software Development, des principes qui ont prouvé leur efficience. On pourrait citer par exemple:

  • Réduire les stocks (ou plutôt les tâches non réalisées ou en cours de réalisation, les bugs …)
  • Éliminer les sources de gaspillage (c’est à dire toutes les activités qui n’apportent pas de valeur au client … anomalies, situations d’attente, fonctionnalités inutiles)
  • Favoriser l’apprentissage et adopter une démarche d’amélioration continue
  • Livrer vite mais à un niveau de qualité élevé (cycle de développement courts favorisant le feedback)

D’ailleurs en parlant de Lean, je vous engage tous, à faire sur vos derniers projets, juste pour voir, une petite cartographie des flux de valeurs (la fameuse « Value stream map« ) mais là, c’est une autre histoire !

8 Comments

  1. Finalement, ce n’est jamais que des choses très simples mais si on les met toutes en pratiques (et qu’on s’y tient 🙂 ), c’est sur que ca paie.

    Surtout sur la longue durée !

  2. Au cas où, Robert Hoekman jr. parle des 5S et de leur application à la conception web dans son livre "Designing the Obvious", (l’ensemble de l’ouvrage est intéressant, d’ailleurs).

  3. Merci pour la référence, Amélie.
    Je connaisssais son Kaizen Manifesto (www.kaizenmanifesto.org/ ) mais n’ai pas lu son livre… si tu peux nous en dire plus sur sa façon d’envisager les 5s en conception web, tu es la bienvenue.

  4. Lorsque l’on fait une recherche sur google sur La pratique des 5 S pour les tests, tu es sur la première page !!!

  5. Oui mais … méfions nous.

    La notion d’ordre semble se suffir à elle même n’est-ce pas ?
    Cet article (www.jnd.org/dn.mss/logic_… donne un élèment de réflexion intéressant. La place la plus appropriée pour le marteau du forgeron n’est pas l’étagère.

  6. Les 5S sont la pire connerie qu’une organisation peut imposer à ses employés dans un bureau pour plusieurs raisons:

    1- les employés se sentent totalement contrôlés par l’employeur (l’employeur lui dicte comment placer ses choses dans son bureau, c’est le summum du contrôle!)
    2- Enlève toute créativité et initiatives aux employés
    3- Les employés se sentent infantilisés (tous les items sont identifiés comme du temps de la maternelle)
    4-Lors de l’instauration, il y a un gaspillage immense (des équipements de plusieurs milliers de dollars sont jetés)
    5- L’espace de rangement est réduit – ce qui est à l’encontre de la base d’un bureau propre et rangé (ou va-t-on mettre les choses s’il n’y a plus de classeurs?)
    6- Si vous visitez un bureau 5S, vous avez l’impression de visiter un bureau du gouvernement…Les gens n’ont rien sur leur bureau, ils ont l’air de n’avoir rien à faire!

    7- le 5S exige d’éliminer toute trace personnelle (tel photos..)et rend notre bureau anonyme, en faisant celà, l’employé aussi se sent anonyme et perd sa motivation

  7. @Mist
    Il me semble que la pratique des 5S s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue. Donc bien entendu qu’une organisation peut sensibiliser ses employés à une telle démarche et les aider à la mettre en place. Par contre, comme c’est une démarche d’amélioration continue, c’est antinomique avec le fait que l’organisation arrive avec toutes les solutions et les imposent à ses employés.
    A partir de ce moment là, l’entreprise ne s’inscrit pas dans une démarche Lean et n’en garde que le nom pour diverses raison…
    L’entreprise peut amener sont employé à prendre conscience que, par exemple, ranger son bureau le rendrait plus productif mais c’est à l’employé de le faire, toujours dans sa démarche d’amélioration, si il juge que ça a plus d’avantages que d’inconvénients.

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