La neutralité est une caractéristique essentielle de la posture du Facilitateur; une spécificité pas toujours facile à appréhender au quotidien que ce soit pour le facilitateur lui même ou pour les groupes qu’il accompagne. Pourtant c’est aussi cette capacité à rester neutre qui va permettre au groupe de travail d’atteindre ses objectifs.
Tout l’enjeu de l’intervention sera donc de se focaliser sur les éléments de Process tout en restant loin du contenu.
LE CONTENU RESTE DANS LES MAINS DES PARTICIPANTS
Etre clair dés le départ…
Cette question de la neutralité doit évidement être évoquée auprès du commanditaire puis explicitée avec le Groupe, en Ouverture notamment. Au delà de ça, j’aime bien rappeler les grandes lignes de mon activité au travers d’une petite affichette, posée en permanence sur le mur.
D’autres clés…
- Poser des questions... encore et toujours A l’instar du Coach, l’usage de questions ouvertes est largement recommandé 🙂 pour faire avancer les débats, faciliter les échanges du Groupe dans une dynamique divergence / convergence
- Eviter tout jugement ou toute appréciation relative au contenu… les « Bien », « J’aime bien l’idée »… n’ont a prirori pas leur place pour le facilitateur en action.
- Ecrire ce que dit le Groupe en utilisant les mots des participants, et pas nos propres interprétations
- Utiliser le « Nous » pour parler du Process et « Vous » pour parler du contenu amené par le Groupe
- (le cas échéant) offrir une suggestion… par exemple « Je vous suggère de vous interroger sur les plus et les moins de A
Enfin, et puisqu’il faut toujours s’adapter aux imprévus, si c’est nécessaire, indiquer clairement qu’on sort du rôle, voire demander la permission au Groupe… :
« je dois sortir de mon rôle de facilitateur 2 minutes pour vous dire…. »
Et pour vous, chers amis facilitateurs, comment se joue la neutralité dans vos workshops?