D’ailleurs, je trouve le terme « user proxy » vraiment bien choisi…
Un « User proxy » (au sens XP, Extreme Programming) n’est pas un vrai utilisateur mais il est sur le projet pour aider à le représenter.
Les méthodes agiles et une démarche ergonomique (par exemple au travers de l’ISO 13407) cherchent à impliquer les utilisateurs au plus tôt et tout au long du processus de développement logiciel. Super ! mais on a pas toujours accès à ces derniers et on peut vite se retrouver face à un seul interlocuteur, le représentant des utilisateurs, ce fameux « User Proxy« .
Parfois, on aura de la chance (bon profil, bonne connaissance des tâches et besoins utilisateurs … même si dans tous les cas, les vrais utilisateurs sont toujours plus précieux que leurs représentants), parfois moins… une position délicate pour l’ergonome.
Mike Cohn nous propose dans son livre « User Stories Applied: For Agile Software Development » des solutions quand on doit collaborer avec des « user proxies » sans avoir aucun accès aux utilisateurs (car ça peut arriver):
- En prendre plusieurs (« User proxies »), si possible de profils différents,
- Confronter ce qu’ils nous donnent aux produits concurrents (discuter les fonctionnalités mises en avant…, étudier les guides utilisateur…),
- Mettre trés vite entre les mains des vrais utilisateurs une version, même non finalisée, pour ouvrir la discussion et susciter les feedbacks (interviews, tests …).
bref des conseils pertinents, transposables à beaucoup d’autres domaines, pas seulement logiciel.